Le dahlia noir by R. J. Ellory

Le dahlia noir by R. J. Ellory

Auteur:R. J. Ellory [Ellory, R. J.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Publié: 1987-01-12T23:00:00+00:00


« AU HERALD ET AUTRES JOURNAUX DE L.A.

VOICI LES OBJETS PERSONNELS DU DAHLIA.

UNE LETTRE SUIVRA. »

Un homme du labo, des gants de caoutchouc aux mains, ouvrit l’enveloppe avec une lame pour en extraire le contenu – un petit carnet d’adresses noir, une carte de Sécurité sociale sous étui plastique et un petit paquet de photographies. Je plissai les yeux et lus le nom sur la carte – Elizabeth Ann Short – et je compris que l’affaire du Dahlia venait d’exploser à la face du monde. L’homme à mes côtés racontait l’histoire de la livraison de la lettre – un collecteur de courrier avait trouvé l’enveloppe dans une boîte aux lettres près de la bibliothèque du centre-ville ; il avait failli être terrassé par une crise cardiaque, puis il avait mis la main sur deux mastars en voiture qui avaient rapporté le butin, code trois tout le long du chemin.

Ellis Lœw se fraya un chemin parmi les techniciens du labo, Fritzie Vogel sur les talons. Le technicien en chef battit des bras de colère ; une cacophonie d’hypothèses diverses emplit la salle. Puis retentit un coup de sifflet tonitruant. Russ Millard hurla :

— Bon Dieu ! Vous voulez reculer et les laisser travailler. Et leur laisser un peu de calme !

On s’exécuta.

Les techniciens fondirent sur l’enveloppe, la saupoudrant pour déterminer les empreintes, feuilletant le carnet d’adresses, examinant les instantanés et déclamant leurs trouvailles à haute voix tels des chirurgiens autour de la table d’opération.

— Deux empreintes partielles sur le rabat, brouillées, pas plus de un ou deux points de comparaison possibles, insuffisant pour mettre une vérif en route, ça peut peut-être suffire pour comparer avec les suspects appréhendés.

— Pas d’empreintes sur la carte de Sécurité sociale.

— Des pages du carnet sont lisibles, mais détrempées par l’essence, aucune chance d’y trouver une empreinte. Noms et numéros de téléphone, des hommes surtout, pas par ordre alphabétique, quelques pages arrachées.

— Photographies de la fille Short avec des soldats en uniforme, les visages des gars sont raturés.

Stupéfait, je me demandai : Est-ce qu’une lettre va suivre ? Est-ce que ma théorie du meurtre de parfait hasard était complètement foireuse ? Puisque, de toute évidence, c’était le meurtrier qui avait envoyé les photos, est-ce qu’il faisait partie des soldats des clichés ? Est-ce que le courrier, c’était pour jouer au chat et à la souris, ou le signe avant-coureur qu’il allait se livrer et confesser son crime ? Tout autour de moi, d’autres agents couraient avec les mêmes infos, les mêmes questions, discutaient en groupes de deux ou trois, ou alors prenaient un air absorbé dans leurs réflexions comme s’ils se parlaient à eux-mêmes. Les techniciens du labo levèrent le siège avec une pléthore de nouvelles pistes, qu’ils tenaient précautionneusement dans leurs mains gantées de caoutchouc. Puis le seul homme calme de la pièce siffla à nouveau.

Et tout le remue-ménage se figea. Russ Millard, le visage impassible, compta les têtes et nous indiqua le tableau d’affichage du fond. Nous nous mîmes en ligne.

— Je ne sais



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